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30 janvier 2012 1 30 /01 /janvier /2012 15:39

pomme-291x300.jpg

source inconnue

 

 

 

POV Pomme demande pardon d’avoir eu peur !

 

J’me présente : mon nom est POV : POV comme Job, non, POV comme Peur O Ventre !

 

Mon prénom est Pomme, vous l’aurez deviné. Pas commun certes, original même pour certains mais pour d’autres, ce fut le sujet de moqueries Number One à l’école du style : « Pomme Pomme, t’es-tu fait mal ? j’ai le menton en marmelade, le nez fendu et l’œil poché ! »

 

Très drôôôle ! C’est la maîtresse qui était en extase devant ses élèves qui connaissaient la poésie de « la Pomme et l’Escarre Go » par cœur ! Quelles plaies ils étaient ! J’en avais plein l’dos et serais bien partie avec ma coquille dans d’autres contrées !

 

Depuis toujours, j’entends « Même pas peur, même pas peur de sauter du haut du muret, même pas peur du noir dans le placard, même pas peur de la mort » !

 

MOI, je ne ressemble à personne car au fond j’ai toujours susurré : « N’aime pas Peur ! M’aime pas Peur » !

 

Elle m’habite depuis toujours, même quand je n’étais pas plus haute que 3 pommes déjà ! Oui, celle-là aussi on me l’a faite des milliers de fois ! Mais elle me plaît bien au fond, car j’ai toujours rêvé être un personnage de conte telle la Légende de Pomme d’Or !

 

A toute heure, j’ai peur.

 

Depuis toujours, c’est la tartine de peur chaque matin. Mes parents me sonnent les cloches avec leur Peurtable dès le saut du lit. Je ne capte rien à rien et en plus il me brouille la tête pour la journée avec leurs ondes négatives ! Ils tentent de me rassurer, de m’apprendre à gérer cette peur, mais Peursonne me nuit, même à l’école ils me surnommaient la Ci-Trouille ou Pomme Va-peur !

 

J’entendais chaque soir derrière la porte, mes parents se demander quelle peurspective d’avenir j’aurais ? Ils ne cessaient de répéter « Elle frôle le Peur’n Out, notre Pomme va pourrir ! Faut absolument qu’on lui extirpe ce ver de peur qui la ronge à l’intérieur » !

 

Même à mon Happy Peur’s Day, j’avais les pétoches plein les poches ! Couardise de quoi ? J’vais vous l’dire moi ! De ne pas savoir recevoir un cadeau, de ne pas savoir comment remercier surtout quand le présent des vieilles tantes datait du passé ! Des reliques, j’vous dis alors que moi j’vis dans le futur ! Suis une fille moderne !

 

La frousse quand même, j’vous raconte pas ! Rouge Pomme que j’étais tel un pommier « Starking Delicious » car ils se régalaient tous devant la Reine des Reinettes !

 

Je sais, je sais : Nobody’s Peurfect !

 

C’est alors que j’ai grandi avec ma peur. Ennemie d’abord, elle est devenue ensuite ma plus proche amie. Avais-je seulement le choix ? Non. Elle ne me quittait jamais, non jamais !

 

C’est ainsi, que j’ai décidé un jour de mettre en scène ma peur et suis devenue plus tard, la plus célèbre des Réalisapeurs !

 

De courts métrages en longs métrages, je me suis forgée une Renommée de Snipeur en utilisant ma plus belle arme : la Peur.

 

Suis devenue la Réalisatrice des meilleurs films d’effroi et d’horreur en sortant des remakes comme « Flippeur le Dos Fin », « La Brigade des Stup’heures »,  « Skippeur d’Altitude », « Attaque sur Peur’l à bord ».

 

J’vous raconte pas le succès qu’j’ai eu et que j’ai encore !

 

Même Deep Peurple m’a mandatée pour créer un clip vidéo pour revenir sur scène ! Idem pour Prince avec Peurple Rain !

 

Une célébrité, j’vous dis : The Queen le meilleur des packs Beau. Tout Concorde ya qu’à !

 

Qui l’eut cru ? Pas même mes parents.

 

C’est pourquoi, j’leur demande Peurdon tout de même de leur avoir causé du tort-peur mais en même temps, n’est-il pas dit que : « Qui peur gagne » ?

 

A braver ma peur, j’ai même excellé dans l’écriture en concurrençant Marcel PAGNOL, mon idole,  avec « La Gloire de Ma Peur » !

 

C’est ainsi que Moi, Pomme MACINTOSH, remercie particulièrement tous mes nombreux spectapeurs en leur dédiant ce slogan « Think Different »!

 

 

 

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30 janvier 2012 1 30 /01 /janvier /2012 14:20

 

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DevyArt

 


 

Sol en Dé mineur

Attention aux mines cachées !

Sol en dé truqué

Attention aux mines de beauté !

 

Sol en Dé d’Amour

Attention aux faces tronquées !

Sol en Dé majuscule

Attention aux bascules !

 

Sol en Dé mission

Attention à la Dé mondialisation

Sol en Dé moralisation
Attention à la Dé pression

 

Dés jetés

Dés jantés

Dés primés

Dés espoir non soldé !

 

 

 

 

 

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30 janvier 2012 1 30 /01 /janvier /2012 13:11

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 PEINTURE DE MARIE BASHKIRTSEFF

 

 

 

Fils de paysans,

Porteurs de modiques tuniques.

Contre fils de tous puissants,

A la mode « J’te nique » !

 

Phénomènes de violences et d’incivilités

Contre nous, gosses de primates.

Discrimination notoire et préjugés

Injustice ignoble empreinte de stigmates !

 

Peur se lit sur ces 2 visages d’anges bleus

Jubilation sur celui des p’tits riches couleur cafard !

Y sommes-nous pour quelque chose d’être nés miséreux,

D’être des enfants sortant des vieux placards ?

 

Que faire contre ces menaces incessantes ?

Se rabaisser ou s’affirmer ?

On ne d’mande qu’à apprendre de façon permanente

Mais qui peut bien s’en soucier ?

 

Petit Jean que je suis

Petit gens que nous sommes

Grand parmi les petits

J’compte bien être un grand homme !

 

 

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13 janvier 2012 5 13 /01 /janvier /2012 11:16

 

« L’esprit conçoit avec douleur, mais il enfante avec délices » !

 

Ô clos des délices !

Quel supplice

De ne point se laisser aller

Aux plaisirs d’aimer !

 

Ô délices infinis

Dans ce ciel, véritable lieu de paradis !

Donne moi le vertige

Vertige de l’amour oblige !

 

Ô des Lys Cieux

Ce met doux et mielleux

Belle prémonition de jouissance

En toute puissance

 

Ô Femme à la peau Lys

Quels prémices 

D’un feu ardent

Crépitant avec le souffle, le vent !

 

Ô l’envie d’un délissage

De cette chevelure sauvage

Quelle offrande tu me présentes

Par ces lèvres béantes

 

Ô Belle Demoiselle adorée

Prise dans mes filets

Respire mes essences de palissandre

Pour tournoyer dans les méandres

 

 

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12 janvier 2012 4 12 /01 /janvier /2012 15:04

 

brique.jpg  

Source inconnue

-       « Cyclope : arrête de fumer dans cette chambre d’hôpital s’il te plaît ! tu gâches la vue que j’ai de mon lit donnant sur l’extérieur ! C’est magnifique ce paysage ! il est si pur ! il me donne des ailes et de l’espoir de sortir un jour de ce « putain » de cancer des poumons ! Alors, cesse de me polluer ma vue !

-       « Mon Cher ami Panoramix ! moi qui suis aveugle par accident depuis 1 an maintenant, continue d’être mes yeux chaque jour en me décrivant ce que tu aperçois ! Cela m’a l’air si beau. Je ne vois que du noir pour ma part. Moi qui ait toujours eu sainte horreur de l’obscurité, c’est terrifiant de vivre dans cette pénombre ! Donne moi de la lumière je t’en prie !

-       OK mon Ami ! Sais-tu ce que je vois de là où je suis ?

-       Non, dis-moi, dis-moi vite avant que je ne broies du noir !

-       Quelle chance nous avons d’avoir une chambre sur vue du jardin botanique de Paris ! des dizaines d’hectares de parcs qui conservent les plantes menacées d’extinction, tout comme nous d’ailleurs ! Les parterres de fleurs sont splendides, un vrai patchwork de plantes : un lieu de découverte et de repos aussi. Moi qui était paysagiste avant d’être rongé par ce sale puceron, je peux te dire que le travail est merveilleusement accompli ! J’observe au loin, un joli pommier « Evereste » avec des boutons de fleurs roses qui s’épanouissent blanches ! Bientôt de petites pommes rouges vont apparaître ! Sais-tu qu’elles restent sur l’arbre tout l’hiver ?

-       Non, mais cela semble paisible d’avoir tout ce blanc en décor tel le Mont Everest que j’ai gravi d’ailleurs quand je n’avais d’yeux que pour les sommets !

-       Oui, mais attends, ce n’est pas fini ! En ce moment, les pavots d’Islande sont fleuris ! un vrai spectacle coloré constamment renouvelé ! Chaque matin, c’est un nouveau jardin que nous verrons et que je te retracerai !

Toc ! toc ! toc !

-       « Entreeeez! » chantonnent les 2 compères ! « cela doit être la Crétine et sa stagiaire, certainement pour toi Cyclope ! »

-       « Bonjour à vous 2 ! Comment allez-vous aujourd’hui ? Ma stagiaire va vous emmener faire des examens de vos rétines Mr Tchin O’Caré ! Elle vous kidnappe pour 1H ». Quant à vous Mr Bronche, j’ai à vous parler ! »

-       « Je vous écoute Madame Petsec ! qui y a-t-il encore ?

-       « Pourquoi ne pas dire à Mr Tchin O’Carré la vérité ? ». Pourquoi lui mentir chaque jour un peu plus ? Il sera déçu quand il apprendra !

-       « Quelle vérité ? que ce que je lui raconte sur notre chambre avec vue sur parcs n’est pure qu’invention et fiction ? » Je vais quand même pas lui dire que de là où je suis, je ne vois rien du monde extérieur, si ce n’est juste un mur aux briques rouges collé à la fenêtre tel une prison ! Pourquoi ferais-je cela ? Pourquoi ne pas lui redonner goût à la vie avec ma vision des choses ?

-       «  J’entends bien Mr Bronche mais ici nous avons une déontologie qui est de dire la vérité aux patients : il en va de même de malade à malade « !

-       «  Dans ce cas, dîtes-moi combien de temps il me reste à vivre Mme PETSEC ? »

-       « Euh ! je dirais ..euh ! ah, si, euh ! dites à Mr Tchin O’Carré que le parc est ensoleillé aujourd’hui ! A demain »

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10 janvier 2012 2 10 /01 /janvier /2012 15:11

Ca y est : les dés sont jetés pour moi ! C’est mon anniversaire, je gagne quelques dizaines de milliers d’euros, je repars à zéro avec 20 000 dans la poche.

 

A moi la belle vie, les belles maisons, les beaux hôtels, les grandes fortunes !

 

Agent immobilier dans l’âme, je rêve de détenir la ville entière. Je me sens l’âme d’une conquérante ! Je compte bien détruire tout sur mon passage et ruiner tous concurrents qui oseraient s’aventurer sur mes plates bandes.

 

Pourvu que mon banquier me suive ! Je vais le soudoyer un peu quand même car il me semble docile et un peu fâché avec les chiffres. Avec un peu de chance, comme il est légèrement myope, il va peut-être confondre un billet de 1000 € avec 10 000 € !

 

Je prends le train en marche et arrive à la gare de Lille. Endroit stratégique, beaucoup de fréquentation mais pas assez lucratif pour moi. J’en veux plus !

 

Je décide de passer mon chemin pour aller découvrir les plus belles rues de LILLE.

 

Je fais 2 fois le tour de la ville mais je tourne toujours en rond : je reviens encore et toujours sur cette fichue gare. Est-ce un signe ?

 

Ai perdu un peu d’argent à le dépenser durant ce tour d’horizon donc je décide à nouveau de repartir de là pour découvrir d’autres terres inconnues.

 

Pas de bol, à trop dépenser, voici que je me retrouve en prison ! Tu parles d’une belle vie !

 

Retour à la case départ !

 

Flut !.... j’ai encore perdu au MONOPOLY !

 

La prochaine fois que je joue et que je tombe sur la Gare de Lille (spécial MonopoLille), je l’achète de suite !

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9 janvier 2012 1 09 /01 /janvier /2012 11:15

absence.jpg  

Source inconnue

 

Voilà presque 10 ans que j’ai disparu. Le soir de nos 15 ans de rencontre : ne suis jamais rentré après ce choc à la tête où j’ai perdu la mémoire et où je n’ai jamais retrouvé le chemin du retour, de ma maison. Je me suis perdu si longtemps. Etait-elle toujours là ? M’attendait-elle derrière ce rideau que je ne reconnais pas ? M’aimait-elle toujours autant ? m’en voulait-elle de l’avoir abandonnée sans un mot ? N’arrivais-je pas trop tard ?

Qu’entends-je ? Un battement de cœur ? un soupir ? un cri furtif ? un murmure ?

Je tends délicatement l’oreille pour écouter l’histoire qui se cache derrière cette immense baie vitrée voilée. Quelle que soit l’opacité de cette ouverture, j’en deviendrai moins aveugle et peut-être trouverai-je la femme que j’ai laissée à l’intérieur et qui peut-être pleure encore mon absence ? du moins, je l’espère !

Ce bruissement est-il un appel à ma disparition ? Il faut que je désembrouille l’écheveau de ses rêves. J’avais perdu la mémoire, il me faut lui décrypter ses songes pour comprendre si elle veut encore de moi ou m’a-t-elle oublié ? s’est-elle remariée ? dois-je repartir ?

Elle semble endormie. La douceur de ce susurrement ne peut être qu’être ma femme. Je reconnais ce souffle ? cette respiration ? Je sens comme son parfum à travers ce mur de verre, j’en suis sure, elle est là !

J’aurais tant envie de crier à travers cette vitre que j’ai recouvré ma mémoire et que c’est le seul souvenir qui me revient depuis des semaines. ELLE, ma douce princesse, ma mie, mon amour, mon antre, mon éternelle ! Je ne veux pas l’effrayer, juste l’entendre, la voir, l’embrasser.

Je me meurs de ces images qui défilent en moi chaque nuit : sa longue chevelure dorée, ses jolies fossettes, ses yeux rieurs et tendres quand elle me regardait. Ses baisers langoureux, ses mains délicates, ses jambes à n’en plus finir tant elles étaient élancées.

Je crois en son amour éternel, elle m’a toujours promis l’exclusivité, l’immortalité de nos sentiments. J’ai peur tout de même ! 10 ans, c’est long !

Je crains qu’elle ne m’ait pas attendu (puis-je seulement lui en vouloir ?) mais en même temps je me dis que l’absence n’est rien quand on aime ! Je ne retiens qu’une phrase de Marcel PROUST : « L’absence n’est-elle pas la plus certaine, la plus efficace, la plus vivace, la plus indestructible, la plus fidèle des présences ? »

Je pose délicatement mes mains sur ce carreau froid d’où je peux entendre les pulsations de son cœur ?

C’est sur elle rêve encore de moi. J’entends mon prénom raisonné à travers les murs peu épais. J’entre à nouveau en symbiose avec elle, je respire à sa place, j’entends ses pensées comme autrefois où nous formions qu’un.

Je décide de glisser lentement cette baie vitrée : je pénètre dans cette chambre qui fut la mienne aussi. Je la regarde dormir, elle est seule. Je m’approche d’elle, je pleure de la voir aussi belle, elle n’a pas changé. A travers les lueurs de l’aube, je peux apercevoir ce grain de beauté sur la cuisse, car légèrement dévêtue. Mon cœur palpite à cent à l’heure. Mon amour jaillit. Que faire ?

Je décide de repartir car elle a du tant souffrir quand soudain, je sens 2 mains se poser sur mes épaules : une immense chaleur m’envahie ? Je me retourne, elle est là, sans un mot, elle pleure en silence mais je sens son amour pour moi, resté intact.

Je me retourne, je l’enlace, le temps s’arrête.

Elle ne m’en veut pas, elle comprend tout rien qu’à la transparence de mon regard. Elle me pardonne.

Je suis l’amnésique le plus heureux.

Je ne perds pas un instant : je fais ma demande en mariage, celle que je souhaitais lui faire le jour de nos 15 ans de rencontre. J’avais gardé cette bague depuis tout ce temps et c’est elle qui m’a donné l’espoir de retrouver un jour ma mémoire. Elle a réveillé mes souvenirs, m’a guidé sur le chemin du retour. Je suis chez moi. Je ne la quitterai plus.

Plumelégère.

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4 janvier 2012 3 04 /01 /janvier /2012 14:58

Après 4 années de galère à rouler ma bosse dans une voiture volontairement abîmée, maltraitée même avec pour conséquences : démarrage difficile chaque matin, plus de pêche, panne sèche même.

 

Je décide d’aller voir à la casse si je peux récupérer des pièces détachées et ainsi réparer mon véhicule meurtri pour continuer à rouler encore longtemps et ainsi pouvoir travailler, véhiculer mes enfants.

 

Je fais un essai avec une voiture d’occasion aux allures similaires à mon actuelle mais démarrage trop brut, trop rapide, pas d’âme, pas de classe au fond, trop agressive pour moi. Elle ne comble pas mes attentes, ne me correspond pas. Je sens que je fonce droit dans le mur avec cette caisse ! Moteur noyé en 2 secondes donc j’ai abandonné l’idée de suivre cette trajectoire de l’occasion.

 

Je conserve la mienne autant que je peux, tête baissée, honte même, puis un jour, je lève la tête (tel un coureur cycliste) et vois une auto abandonnée sur le trottoir.

 

Je la contemple d’abord de loin, je m’approche chaque jour un peu plus car je ne sais pas à qui elle appartient. Elle me plaît, elle a de chien. Elle est belle, élégante et pourtant elle semble avoir été autant rudoyée que moi.

 

Je l’aborde de plus près pour faire parler les silencious de son histoire ! Mais je pense qu’elle ne me dira rien, qu’elle voudra même pas me laisser l’approcher. Pied au plancher, je sens que je vais me viandée mais tant pis, je me lance !

 

A 1ère vue, elle semble en très bon état. Belle carrosserie, voiture au style incomparable entre luxe naturel et sportivité (mais en perte de vitesse). Le devant est dominé par une belle calandre, les ailettes verticales convexes transmettent au premier coup d’oeil toute la force de la voiture : un signe extérieur du coeur très fort qui bat à l’intérieur. Elle me paraît sensuelle : une voiture de grand caractère, qui unit puissance et élégance.

 

Je fais le tour plusieurs fois pour savoir comment je pourrais pénétrer à l’intérieur sans que son propriétaire ne prenne la mouche. Je l’enlève un matin pour ressentir ses vibrations : plus de jus, pompe à zéro, totalement accidentée et déchirée à l’intérieur. Quel est ce sauvage qui a osé détruire cet habitacle d’une inhumanité rare ?

 

Je tente d’écouter le bruit de son moteur pour comprendre d’où vient le problème.

 

J’observe et constate que son propriétaire la garde juste pour se montrer en public lors des soirées et ainsi impressionner mais en semaine, il n’hésite pas à tester d’autres bagnoles : cela va de la petite autobianchi nerveuse, à la longue jaguar, la porsche, la familiale, le camion et même celui des pompiers pour éteindre tous les feux de cheminée !…

 

Je ne comprends pas : il a une des plus belles voitures au Monde : une Maserati année 1975 ! vous vous rendez compte ? C’est la Rolls des Rolls, mieux qu’une Ferrari car plus rare ! C’est la plus magnifique pour moi.

 

J’entreprends de la prendre en main pour ajuster le rééquilibrage, gonfler ses pneus car à plat, la polisher pour enlever non pas les imperfections (qui me plaisent au fond) mais toutes les entailles et rayures faites sur sa carrosserie et même jusque dans le moteur où son propriétaire s’est amusé à l’assommer à coup de marteau. Son moteur fuit, il va lâcher, je le sens. Faut que je la sauve avant qu’elle ne s’auto détruise ou qu’il la mette à la casse !

 

J’ai donc commencé par changer les bougies, ai nettoyé au mieux son intérieur en enlevant toutes ces pollutions laissées au sol. Je répare toutes les déchirures, je lui redonne vie en la reconstruisant après un passé marqué par une violence traumatique.

 

Aujourd’hui, cette voiture s’est laissée dompter par moi grâce à une conduite en douceur, de la patience pour ne pas forcer le moteur, ne pas la faire monter dans les tours, plus de surchauffe, elle roule comme une déesse mais ne se laisse conduire plus que par moi. Confiance exclusive.

 

Elle a retrouvé son âme mais pas encore son côté sportif car elle a perdu quelques pièces dans son passé dont un organe vital pour la production de petits pistons. Mais, cela ne lui enlève rien à son côté distinguée, racée, féminin.

 

Elle reste et restera pour moi la plus jolie voiture du Monde. Je me jure de toujours prendre soin d’elle, de la cajoler, de la chouchouter, de l’emmener partout avec moi, de ne la partager avec personne, de ne jamais la céder contre une autre plus récente.

 

Elle vise l’excellence pour moi et je remercie les concepteurs de ce véhicule unique, au caractère bien trempé. Elle plaît à mes 2 enfants qui l’ont adoptée à ce jour malgré quelques critiques au début car pas habitués au changement de main ! Ils ont compris enfin la simplicité d’utilisation au fond : chaque touche commande une seule fonction, tandis que les graphiques rendent les commandes intuitives et immédiatement compréhensibles.

 

Quelle aubaine aussi pour moi qui avait une voiture polluante, dépensière. Cette Maserati ne consomme rien, a un entretien facile, est régulière dans sa conduite avec un rythme de croisière. Elle me suivra partout où j’irai désormais.

 

Elle a fait de moi, l’homme le plus heureux !

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3 janvier 2012 2 03 /01 /janvier /2012 11:02

 

Alors que je prenais tranquillement mon petit déjeuner, c'est-à-dire café-clopes-café, suis tombée inopinément sur une annonce dans l'Express emprunté à mon mari, histoire de passer le temps en ce samedi matin où nos 3 enfants étaient partis chez leurs autres parents : RTT de la famille recomposée !

 

Un encart retient tout de même mon attention : celui d'un grand concours national lancé par le grand Jacques SEGUELA, personnage que j'ai d'ailleurs rencontré lors de mes 2 années de BTS Publicité et Communication et pour lequel j'étais en admiration devant son parcours hors pair mais in tantinet présomptueux quand même !

 

L'intitulé de cette annonce était le suivant : " Si vous voulez faire partie de la crème des crèmes, adressez moi votre CV complet, détaillant vos nombreuses expériences professionnelles et qualités acquises lors de vos postes à haute responsabilité. Débutants et sans expérience, s’abstenir ! Merci d'y inclure une photo de vous, de face, de profil, sur pied ainsi que vos prétentions salariales. A vos écrits, prêt, CVérité!

 

Pieds sur le starting-block, je décide d'y participer juste pour me dérider sans y croire et sans forcément le vouloir car réfractaire à entrer dans ce monde superficiel de la pub après quelques stages :  monde de requins, monde où la promotion canapé est servi à l'apéro.

 

Etant originale, unique, entière, je ne me voyais pas lui envoyer un CV traditionnel, alcalin, avec des termes pompeux, voire déclamatoires histoire d'impressionner le grand manitou.

 

Du haut de mes 37 printemps bientôt, je ne suis plus la petite étudiante troublée par un charisme, un statut, un nom. Je sais que je suis capable de tout et donc je décide, à défaut d'envoyer un CV à la mode bien de chez nous avec parcours scolaires, professionnels, patati, pataTRA.., de faire livrer en la personne même de Jacques SEGUELA, un majestueux panier garni avec pour mot d'accompagnement : 

 

"Cher Mr, soucieuse de la Couche d’Osons, veuillez trouver ci-joint, mon CV (Corbeille de Victuailles) caractéristique de mon Moi. Comme nous sommes ce que nous mangeons, vous pourrez me dessiner, me croquer en reconstituant le puzzle de mon âme : ainsi, je vous dispense de mes photos ! Enfin, concernant mes prétentions salariales, je vous laisse le soin de trouver le juste prix de mon panier et je vous promets que vous ne serez pas déçu du lot en retour car je vaux le détour !. Signée " les sens même de la qualité"

 

J'aurai bien aimé voir la frimousse de Ce Gars là à la vue de mon CV gourmand et à la découverte des objets que j’ai fidèlement choisis pour mettre en lumière les saveurs, les épices de ma personnalité avec quelques annotations suivantes :

 

-      1 bouteille de Château PETRUS POMEROL 1975 : beau millésime, n’est-ce pas ? L'étiquette annonce sans emphase "Grand Vin". Une telle sobriété pourrait passer, auprès des initiés, pour de la fausse modestie ! Vin qui atteint la perfection dans l'expression de son terroir et de son cépage. Plus qu'un vin, c'est aujourd'hui un mythe. Ce vin, à la fois généreux, corsé et bouqueté, se démarque souvent par un arôme typique de truffe (il a du nez). Apogée :à boire jusqu'en 2050 ! Passé 75 ans, plus consommable, plus utilisable ! Risque de sentir le bouchon ranci ! Issu du milieu naturel, sa diversité n'en finira jamais d'étonner ! Une fois qu’on y a goûté, on ne peut plus s’en passer tant ce vin est exceptionnel, rare, raffiné, gourmand. Vin totalement équilibré (une fois décanté) car tous ses composants - fruit, sucre, acidité, arômes, tanins, alcool et bouquet sont en harmonie. A consommer sans modération !

-      Sel naturel de Guérande : jolie Fleur de sel des marais salants en Bretagne, dont l’apparition est liée aux humeurs du vent !

-      Appareil photo numérique 3200 ISO :  haute technologie avec une sensibilité des plus élevées

-      1 aimant : le magnétisme qui en dégage est impressionnant : c’est un phénomène physique, par lequel se manifestent des forces attractives ou répulsives d'un objet sur un autre, ou avec des charges électriques en mouvement. Cet objet, dit magnétisable, est susceptible de réagir au champ magnétique par une réaction d'orientation et/ou de déplacement dépendante de la force et de l'orientation.

 

-      1 miroir : objet possédant une surface suffisamment polie pour qu'une image s'y forme par réflexion et conçu à cet effet. Etre le reflet de l’autre sans tronquer. Le miroir plan renvoie une image fidèle (mais inversée) de la personne qui se regarde dedans. Il permet de se voir tel que l'on est, mais toujours sous un seul et même angle (face à face et inversé), notamment avec ses défauts. Il est souvent associé à la vérité.

 

-      1  Taiji Tù en pendentif : symbolisant le Yin et le Yang : Le yin représente entre autres, le noir (ou aussi en bleu), le féminin, la lune, le sombre, le froid, le négatif, etc. Le Yang, quant à lui, représente entre autres le blanc (ou souvent le rouge), le masculin, le soleil, la clarté, la chaleur, le positif, etc. en totale dualité mais si complémentaires. 

 

-      1 capteur de rêves : pour tenir les cauchemars dans ses filets et protéger le dormeur du mauvais. Pour tout grand rêveur.

 

-      1 trilogie de nougats : parfois tendres, mous, durs. Le nougat blanc onctueux, soufflé, très tendre, et le noir, délicatement caramélisé, sont des friandises dont les qualités gustatives n'ont pas variées depuis sa création. Plus on les savoure, davantage on les apprécie !

 

 

 

24H après la réception de mon colis, appel de ce grand Jacques en personne. Suis un peu intimidée mais je ne me démonte pas car rien ne transparaît. RDV à Paris le lendemain. Je rencontre le grand homme qui me tend plusieurs papiers dans sa main : sa lettre de démission, ma lettre d'embauche avec ses félicitations en précisant qu'il n'était plus à la page et qu'il n'avait surtout jamais rien compris à la publicité. Il s'excuse d'avoir oublier l'essentiel durant des années : créer l'événement, l'envie, l'éveil des sens par la simplicité et la représentation même du produit.

 

Je le remercie et lui avoue être aux anges d’avoir pu le mettre sens dessus dessous et d’avoir enfilé son costume juste le temps d’une page de pub !

 

 

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30 décembre 2011 5 30 /12 /décembre /2011 15:01

Pour mes 40 ans, au courrier se trouve une lettre d’un notaire anglais à mon attention en plus de toutes ces belles cartes en mon honneur.

 

What’s that donc ? for me, for me, FORMIDABLE !

 

En cadeau d’un vieil ami de mon grand-père…que je n’ai même d’ailleurs jamais rencontré, celui-ci vient de me léguer son manoir dans lequel il vient d’être assassiné ! Pas de bol !

 

Peinée la première seconde pour cet inconnu parti de façon abominable, mais la seconde d’après, me voici déjà toute excitée rien qu’à l’idée de résider dans la demeure d’un noble ! S’il vous plaît !

 

En accompagnement de ce courrier, quelques photos d’un cossu manoir anglais devant lequel se trouve cet ami je pense, un éminent docteur avec un bel air d’hobereau. Demeure implantée dans un petit hameau proche de Birmingham, qui semble charmant. Je m’y vois déjà.

 

Le lendemain matin : me voici dans l’avion en direction de ma future résidence secondaire: je ne vais tout de même pas résider toute l’année en ces lieux !  il pleut tout le temps et je n’aime pas le pudding !

 

Me voici donc plantée là devant l’immense portail de cette belle bâtisse aux airs de château avec pour porte-bonheur (ou malheur) un joli fer à cheval forgé à l’ancienne. Tel un pompon de marin, je le touche à tout hasard : on ne sait jamais !

 

Tout simplement magnifique, splendide, majestueux cet endroit !

 

Je m’avance à pas élégants telle une Princesse dans cette allée fleurie. J’empreinte ces longues marches pour entrer dans ma nouvelle demeure. Je me serais crue sur les marches de Cannes !

Ca y est, les dés sont jetés pour moi : une nouvelle aventure commence ! Me voici dans le costume d’une vraie maîtresse de maison, richissime, puissante et impassible ! Je me pavane fièrement devant ma Peacock British tel un paon !

 

 Je tourne cette lourde clé anglaise dans la serrure, je pousse délicatement cette énorme porte grinçante, j’entre dans le hall un peu lugubre je l’avoue, avec une grosse corde qui tient les rideaux couleur pourpre me laissant apercevoir toutes les pièces de cette maison d’un seul coup d’œil presque.

 

Sur ma droite se trouve apparemment une sorte d’Observatoire : je n’ai jamais compris ce qu’ils observent, mais bon ! ça fait chic de dire cela, n’est-ce pas ? Je vais me la « péter » en rentrant à Paris, moi j’vous le dis !

 

Sur ma gauche, une sorte de pavillon d’invités avec au mur la photo d’un Monsieur aux allures de Colonel mais certainement un grand sportif avec son ballon de foot à ses pieds et sa carrure d’athlète ! Plutôt laid, mais  est-ce peut-être un ancêtre de ce château ? Je le salue de la tête telle la reine Elisabeth ! Un peu faux cul, je saus, mais je m’habitue aux coutumes anglaises !

 

Je m’avance, un peu plus loin, je vois un écran donc j’en déduis que c’est une salle de cinéma attenante au salon sur ma droite avec la photo d’une belle femme, chic, désinvolte mais qui ne m’inspire pas confiance : trop charmeuse et manipulatrice à mon goût ! Etait-ce la femme ou la maîtresse de ce Dr ? Il avait bon goût tout de même !

 

En face, une grande salle à manger digne de ce nom : gigantesque table seigneuriale avec, posé en plein milieu, un vieux chandelier datant de je n'sais quel siècle…que je pourrais bien revendre à la brocante une fois rentrée chez moi pour me faire un peu d’argent. Je vis pas sur l’or donc un sou est un sou !

 

Je sais, ce n’est pas correct, mais, je vais quand même pas vivre avec des objets que je trouve laids ?

Suis plutôt branchée Design donc il fera l’affaire sur mon stand !

 

Je continue ma visite et je constate qu’il y a même un spa : il ne s’est pas fichu de moi ce vieil ami que j’affectionne un peu plus sans l’avoir connu de pièces en pièces !

 

Une cuisine sur la gauche au fond du couloir, restée en l’état depuis la mort de ce Dr anglais. Un peu le bazar je trouve, mais bon, vais quand même pas faire la difficile !!!

 

Je range un peu les ustensiles de cuisine posés pêle-mêle sur cette petite table en bois massif : fourchettes, cuillères, couteaux de boucher tel un poignard à la mode de Jack l’Eventreur ! Bouh !

Pot de Moutarde encore ouvert ainsi qu’un bocal d’Olive et une Pêche entamée... Il ne mangeait pas grand-chose, cet homme là ! Peut-être est-ce pour cela qu’il était riche ? Je vais manger moins alors !

 

Je continue quand même de me diriger dans le fond bien que je commence à en avoir froid dans le dos : heureusement, une belle terrasse où ce cher gentleman a entreposé quelques outils, objets par ci, par là. Par terre se trouve une sorte de pistolet ou révolver (ne sais pas faire la différence ! suis une pacifiste moi !) : était-il chasseur ou est-ce l’arme du crime ? le criminel va-t-il repasser par ici pour me tuer ? Faut que je sois quand même sur mes gardes, on ne sait jamais !

 

Une fois, le tour de cette grande demeure fait, je décide de frapper à la porte de mes voisins pour me faire connaître ou plutôt me faire valoir !

 

A gauche de mon château, un autre manoir : celui d’un autodidacte de jeu video devenu milliardaire vivant dans le luxe. Il semble intelligent, astucieux mais méfiant je trouve. J’aime bien son prénom : Victor, très représentatif de sa victoire personnelle !

 

Enfin sur la droite, ai fait la connaissance d’un homme charmant appelé Jacob vivant au centre de son Green. Il me paraît rusé à vouloir me donner des conseils mais rien ne me semble gratuit avec lui, suis persuadée qu’un jour il me réclamera un retour d’ascenseur pour ses faveurs.

 

Il m’offre en cadeau de bienvenue une mystérieuse boîte avec une grosse loupe dessinée dessus et une inscription en anglais que j’ai du mal à comprendre tant j’ai toujours été nulle en langue !

 

Peut-être saurez-vous m’éclairer, me donner des indices car que peut bien vouloir dire «  CLUEDO » ???

 

Hi hi hi ! je vous ai bien eu ! Fin de la partie !

 

Avez-vous trouvé dans quelle pièce du manoir et avec quelle arme a été commis le meurtre de ce cher Dr LENOIR ?

 

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  • soucieuse du bien-être des autres depuis toujours mais aussi du mien depuis peu. Passionnée par l'écriture via la poésie, les récits, les nouvelles érotiques, les jeux de mots, l'humour, l'émotionnel, me suis enfin décidée à me lancer
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texte libre

Auteure d'1 année avec parution d'un de mes textes dans le RECUEIL 2012

 

http://www.thebookedition.com/l-univers-d-ailleurs-collectif-p-75653.html

 

Catalogue > Nouvelles, poésie, essais > Nouvelles > L'UNIVERS D'AILLEURS (collectif)

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