Le blog de plumelegere67

1^er janvier 2012 : je m’étais levée sans résolutions car je n’aime pas m’en imposer. Elles m’obligent à les tenir et je n’aime pas les contraintes.  Je suis contre le fait de faire comme tout le monde tel le mouton de panurge : cela m’insurge !

Rien que mon prénom prouve que j’ai un esprit de contradiction. NAN ! CY ! J’adore bousculer les courants, j’adore la spontanéité, la sincérité, le TAC-O-TAC !

L’Ami Fredo n’a-t-il pas dit d’ailleurs que « ce sont toujours les gens animés des meilleures intentions qui deviennent des monstres » ! J’veux pas être un monstre !

Donc rien de prévu pour cette énième année qui se rajoutait à mon compteur.

Juste une envie inconsciente d’envahir le monde, de bouffer la vie avant qu’elle ne me bouffe, de controverser les choses établies et de faire vivre un changement !

J’avais décidé donc de commencer l’année par l’achat d’un ticson de loto : WINNER ! ai été la grande gagnante de la plus grosse cagnotte ! Pour un coup que je gagnais quelque chose sans avoir à trimer comme une ânesse ! PARFAIT !

Qu’ai-je fait de tout cet argent durant toute cette année 2012 et bien regardez…bien que vous m’ayez tous vu faire !

Tout d’abord, j’ai acheté ma place à l’Elysée et ben ouais, la corruption j’sais faire aussi MOI et j’avais décidé d’en user et d’en abuser même. Ce n’était pas mon genre, mais je leur ai montré que je pouvais aussi tout acheter comme eux et même leur voix. Ai été bien plus forte qu’eux ! J’avais des atouts qu’ils n’ont jamais eu : une belle frimousse, des gros seins, un joli p’tit cul et une grande gueule ! Ca change des vieux croutons, chauves, petits, gros, grisonnants, lourds, pompeux…

Mai 2012 : suis donc élue MADAME la Présidente de la République ! je m’en félicité encore.

Enfin, une femme au pouvoir et pas des moindres : une belle femme énergique. Une jolie brune d’1,75m aux yeux bleus envoûtants, élancée, intelligente, racée, charmante, sensuelle et un tantinet provocatrice mais toujours avec élégance bien entendu !

LA FEMME que tous les français attendaient depuis des lustres ! Elle était enfin arrivée. Je suis venue leur dire que je les écouterai …

J’ai illuminé mes électeurs par ma force de conviction au point de gagner les élections à l’unanimité ! 100% des votants ont tenté leur chance et ont gagné le gros lot avec moi !

Fini les mensonges : plus que la vérité, j’le jure !

Fini les plans de rigueur, à nous les plans cœurs et non plus les planqués !

Fini les entourloupes, les fausses promesses.

Fini la course au mercantile, à nous le TROC !

Voilà ce que j’ai instauré en 1^er lieu : l’euro mis à ZERO ! Plus de polémique. Ya pu : Z’EURO est parti sans se presser !!!

Plus de Francs non plus, juste un franc-parler ! 

Fini la crise économique ! A nous, la crise de fous rire, de joies, de vérité et puis la gentille crise de foie car tout le monde a mangé à sa faim cette année.

J’ai viré tous ces politicards en 2 mn comme vous avez pu le voir : DEHORS ! OUST ! du balai ! au piquet même !

Leur ai imposé de troquer leur dit savoir au service des pauvres, des nécessiteux, des gens en quête de trouver leur voix aussi. Les ai mandaté pour faire le tour de toute la population française pour noter toutes leurs demandes, leurs objections face aux anciens systèmes afin que je puisse répondre à toutes leurs attentes. Je me suis voulue à l’écoute du peuple et les aies satisfaits entièrement.

Me suis ensuite entourée de gens enfin vrais, sincères, spontanés ayant l’ambition d’un rapport Gagnants-Gagnants.

Mon Sénat à moi a été constitué que d’enfants, car ils sont vrais, purs et justes surtout. La vérité sort toujours de la bouche des enfants dit-on donc leur ai laisser la parole et Dieu sait qu’ils avaient des tas de choses à dire, à nous dire ! Ils ont des solutions à tout avec une simplicité spectaculaire !

Ils savent depuis toujours ce qu’est le Troc. Déjà dans leur bac à sable, ils troquaient une pelle contre un râteau, un jouet contre un carambar, troquaient une toupille contre un bisou ou un billet doux.

Plus de rapport à l’argent mais que du partage, des échanges : du bonheur en somme !

Ai rappelé que chacun naissait avec une richesse, un savoir-faire et ai donc mis en place une grande Assemblée du peuple au palais du TROCadéro à PARIS, mon siège social !

Ai crée un évènementiel puissant mettant tous les français à contribution : le TROCathlon ! Chacun troc un service, un objet, une émotion contre un autre sans qu’il n’y ait de rapport à la valeur vénale.

TrocMaison, TrocAuto, TrocBoulot, TrocAide , TrocSentiments…

Plus de chômage, plus de SDF, plus d’inégalités, plus de sans amour. La TROCante en tout genre.

Tous les retraités jusqu’alors mis au rang des gens qui attendent dans le couloir de la Mort ont enfin pu revivre. Ils ont pu troquer leur temps libre contre de l’existence supplémentaire, leur expérience contre de la reconnaissance qu’ils n’avaient plus, de la générosité contre l’amour. L’espérance de Vie s’est alors rallongée encore plus grâce à cette renaissance.

Fini aussi la productivité à grande vitesse, les résultats, le Chiffre d’Affaire,…

Prendre le temps est devenu mon slogan que tous avez adopté. Ce fut difficile au début, car trop longtemps habitués au stress et conditionnés par cette course à 1000 à l’heure !

Ils ont enfin réappris à prendre le temps de manger pour bien démarrer la journée. Prendre le temps de discuter à table avec conjoint et enfants, famille et amis pour résoudre les problèmes petits ou grands.

La communication a donc réglé 100% des situations conflictuelles anciennes en 2012. Plus de fugues d’ados, plus de divorce, plus d’infidélités, plus  d’enfants battus, plus d’échecs scolaires, plus d’oubliés …plus de trou de SECU car les gens heureux ne tombent plus malades !

Elle a ramené la paix dans les maisons. Plus de conflits, que des discussions, des partages d’idées, des solutions : le tout dans le calme, la sérénité.

Le temps maintenant, c’est devenu de l’Art Gens !

L’entraide, entre voisins, amis, inconnus, s’est démultipliée et cette chaîne du troc à rapporter que du bien-être en France.

Conséquence : plus d’absentéisme car plus besoin d’aller au travail ! Tous ont donné de leur temps aux autres sans avoir de pointeuse, de pause déjeuner autorisée, de pause pipi imposée.

La monnaie d’échange est devenue le service : la libre circulation de la communication, de l’amour, de l’amitié sans modération.

Quant aux ados, ils ont cessé de prendre le pouvoir comme des enfants roi, mais ont eu la possibilité de se faire entendre sans passer par la crise d’adolescence tout simplement en prenant le temps de s’exprimer avec leurs propres mots. Fini le mode SMS ! Les messages sont à nouveau réécrit de façon lisible, correcte sans faute car ils ont pris le temps et donc ont repris goût à remettre le nez dans un dictionnaire pour apprendre, découvrir, se cultiver, s’enrichir.

Plus d’école obligatoire : la Vie est devenue leur école.

Plus de stress aux enseignants qui étaient obligés d’inculquer un savoir à des enfants en totale objection et opposition face au système.

Ceux-ci  sont devenus demandeurs de savoir, de savoir-être, de savoir-vivre en troquant leur facilité à comprendre par exemple les jeux vidéo aux adultes qui en retour leur ont donné des connaissance.

Ils se sont mis à jouer ensemble tout en apprenant. Un plaisir a été retrouvé. Plus de violence, d’injures, de méchanceté gratuite mais que de l’enseignement dans la bonne humeur.

Voilà que ces jeunes se sont mis à troquer leurs jeux, leur PLAYSTATION contre des livres, de la nourriture, des services, des objets utiles…

La vie est devenue subitement plus simple, plus saine, plus communicative, plus forte.

Sommes devenus le pays le plus puissant au Monde au point de donner l’exemple à toutes ces ex puissances qui enfin sont revenues, elles-aussi, au TROC.

Le riz a été troqué contre du blé. Le blé contre du pétrole. Du pétrole contre de la matière grise. De la matière grise contre de la volaille….etc

Enfin, le monde est devenu 1 seul monde universel grâce au Troc.

La peur de manquer a disparu. La peur de l’inconnu aussi, car le 31/12/2012 à 11H59 sont arrivés les Envahisseurs pour détruire notre planète mais le TROC a de suite fonctionné : ils ont de suite accepté de  troquer leur réserve d’NRJ, d’eau, de pétrole, d’électricité, de vies même pour sauver les nôtres contre 1 bol de soupe aux choux.

Nous nous sommes mis tous à planter des choux bien à la mode de chez nous et nous nous sommes promis de troquer cette denrée les années suivantes !

C’est ainsi que j’ai troqué ma place de Présidente de la République pour devenir un bonne paysanne pour 2013.

Je compte bien ensuite troquer ma place de paysanne au Capitaine du Navire d’Ailleurs et à moi l’Arche de Nancy pour 1 année par exemple !

Au plaisir de trinquer avec vous tous cette belle année 2012, de troquer des milliers de poèmes contre des récits et vis-versa, de traquer les timides, de truquer les émotions, de tronquer  la censure !

Bonne Année à vous mes Gais…lecteurs !

Merci de m’avoir élue.

« 800 lb gorilla » (expression utilisée principalement en anglais)

«  4H du mat : je ne dors pas. Je ne dors plus d’ailleurs depuis que tu es là-bas depuis plus de 6 mois.

Désolée que tu en aies plein le nez, que tu en saignes même, toi qui ne supportes pas la fumée. Ravie que tu plonges chaque jour, ton tarin dans mes courriers parfumés.

Chez toi, c’est une vraie forêt tropicale qui grouille d’animaux. La nuit, les bruits, les cris ont l’air effrayants mais ferme tes esgourdes en t’évadant par la pensée.

Je sais que tu ne supportes pas la crasse et, au vu de tes vêtements que tu me renvoies, j’imagine que tu es pro Javel comme dab ! et que tu vas me dire avec humour Javel dire que je t’aime !

Maintenant, je suppose qu’il vaut mieux faire pitié qu’envie là où tu es pour ne pas attiser les bêtes sauvages en quête de proie facile. C’est un vrai répulsif contre ces vautours: ta seule arme !

Je pense ne pas pouvoir te reconnaître avec ta barbe mal taillée (voire pas taillée du tout) à ton retour. Tu uses de ruse je vois, pour paraître plus vieux que ton âge ! Y en a là’dans ! Tu dois être un peu le vieux sage ou le vieux singe qui n’intéresse personne ! Tu fais bien mon Papa. Je te veux en vie.

Tous doivent te considérer comme un vieux fou mal lavé, maniaque et solitaire limite anachorète qu’il ne vaut mieux pas approcher.

Tu fais bien de te terrer en pensant constamment à tout ce dont je peux bien faire de mes journées mais cesse de t’inquiéter pour moi quand tu me demandes : « manges-tu bien mon enfant ou es-tu mince comme un radis creux ? Prends bien soin de toi ma fille. Fais attention autour de toi, derrière toi en voiture, en traversant la route ! » 

Tu sais, je suis grande maintenant, ai bientôt 25 ans mais je sais que tu n’peux t’empêcher de t’inquiéter pour moi. Tu es telle une mère poule depuis toujours !

Je crois en toi Papa et suis persuadée que tu sauras t’en sortir dans cette jungle pourrie !

Tes gorilles ne restent pas très souvent dans la brume je vois ! Quand ils passent par chez toi, ils frappent et cognent fort ! Comment fais-tu pour dormir, pour ne pas avoir peur quand ils te réveillent tous les ¼ h pour montrer qu’ils sont maîtres de leur territoire ?

Tu m’as toujours appris qu’il ne faut pas se laisser faire donc fais-en autant et développe comme eux ton instinct territorial.

Il y a 1 mois, j’ai appris qu’ils t’avaient kidnappé et emmené avec force ! J’ai mal de savoir qu’ils t’ont brutalisé, battu, griffé et même strangulé au point  d’avoir encore aujourd’hui la marque sur ton cou ! Je voudrais les abattre et les faire crever à petit feu. Tu dis ne plus te souvenir de ce qui s’est passé ensuite mais il faut que tu retrouves ta mémoire Papa pour les faire tomber de leur arbre haut perché !

Tu me dis que tu t’es retrouvé dans 1 de ces hôpitaux où les bêtes sont mélangées avec les gens normaux !

Papa, dis-moi ce qu’ils t’ont fait, je t’en prie? J’ai la haine en moi de savoir qu’ils t’ont maltraité au point de te mettre dans un coma durant 48H et qu’ils auraient abusé de toi comme des bêtes enragées. Tu dis avoir eu mal au derrière à ton réveil ? Mais penses-tu qu’ils t’ont vraiment « enculer » comme ils peuvent le faire entre eux ? Désolée du terme, car tu n’aimes pas que je dise de gros mots.

Je me sens autant souillée, ignominieuse, réduite que tu peux l’être à travers ce qu’ils t’ont fait subir.

Parle moi, dis-moi, ce que tu ressens dans ton cœur. Ne garde pas cela pour toi juste pour me préserver de ces actes odieux.

Tu fais bien de ne pas avaler les médocs qu’ils te prescrivent en les cachant sous la langue car toi comme moi, nous sommes contre c’te poison chimique.

Je pourrais les abattre depuis qu’ils ont quand même réussi à t’en faire avaler de force. Pourquoi ont-ils fait cela ? De quel droit ?

Dis-toi que ton seul antidote reste la pensée, ta seule liberté que tu aies de pouvoir t’évader. Notre amour doit remporter face à la bestialité, à la rage de ces monstres. Tiens bon, Papa ! Bats-toi ! Tu vaincras, nous vaincrons.

Tu me dis que tu as la chance que je t’écrive 1 fois par jour depuis des mois ! Ce n’est pas une chance, c’est mon souffle d’être près de toi !

C’est moi dans ce cas qui ait la chance d’être ta fille car je suis fière de toi. Tu m’as donné de grandes valeurs et chaque jour que je grandis, je me rends compte que tu es toujours à mes côtés car je perpétue ces valeurs dont le respect.

Maintenant, j’avoue que là, c’est le pompon ! Abats le Respect ! Je ne peux respecter ces bâtards, ces gorilles infectes.

Ravie qu’avec le mandat cash que je t’ai fait, tu aies pu t’acheter une mini radio…Déçue  par contre, qu’en plus, tu aies dû troquer tes baskets et tes chemises pour l’acheter. Au prix où tu l’as payée, elle devrait être en Or cette radio mais bon, je vois que le Système local est pourri, du vrai racket légalisé !

Je vais dénoncer cela, je te le jure et crier tout haut ce dont les autres subissent mais ne peuvent hurler ! Je serai votre porte-parole, crois-moi !

Oui, quel bonheur de te parler par ondes interposées chaque jeudi à 17H. C’est la course à chaque fois, tel un Jeudi de l’angoisse, car j’ai peur de manquer l’appel. Il faut même se battre pour avoir le droit de te parler car trop de gens comme moi se ruent sur ce putain de téléphone chaque jeudi. Mais, suis toujours la 1^ère  (c’est toi qui m’a appris à l’être) et donc je gagne toujours ce billet de la parole !

Entends-tu bien mes messages sur cette radio locale ? Heureusement qu’une association a pensé à ce procédé astucieux pour parler aux Oubliés de la jungle ! Mais je ne t’oublie pas moi. Tu ne seras jamais tel cet homme appelé « l’oublié du Montfavet » qui est resté enfermé 43 ans sans que personne vienne le voir, le sortir de cette unité telle une bête sauvage qu’on enferme chez les fous, qu’on cache et qu’on abuse !

Le Jeudi, est le seul jour qui me rapproche de toi un peu plus. Désolée de ne pas pouvoir retenir mes larmes quand je te parle au téléphone. As-tu entendu jeudi dernier, ma p’tite avec sa belle dédicace merveilleuse pour son papé qu’elle adore ?

Elle ne comprend pas pourquoi elle doit parler dans un téléphone sans que tu puisses lui répondre. Lui ai expliqué que tu étais parti sur un bateau pour y travailler et ramener des sous pour que tu puisses lui acheter plus de cadeaux et que tu n’avais pas de possibilité de répondre mais juste de nous entendre. Elle dit que tu travailles de trop et qu’elle préfèrerait que tu gagnes moins d’argent, qu’elle s’en fiche des cadeaux car le plus beau serait de te voir. Tu lui manques tu sais ! J’ai l’impression qu’elle ne se doute de rien ou alors elle fait semblant pour ne pas rajouter de la peine supplémentaire à sa maman. Tu peux être fière de ton chouchou d’amour !

Je vais me battre pour te sortir de ce trou perdu au fin fond de cette cambrousse : pour toi, pour elle, pour nous tous !

Ne sois pas désolé que je t’apporte mon aide. Ta théorie qui dit que ce sont les parents qui aident leurs enfants et bien, c’est une théorie à 2 balles !

Je sais que tu es démuni, faible et si mal moralement. Tu  cries ton innocence là-bas mais personne ne veut t’entendre ! Je vais être ta bouche pour parler en ton nom, tes bras pour me battre et te défendre, tes pieds pour aller frapper à toutes les portes et ainsi te sortir des griffes de ces monstres.

Sache que moi et mes sœurs avons d’ores et déjà alerter l’AFP, la TV, les journalistes, les Ministres et même le Président de la République car on n’en peut plus, on meurt de te savoir enterré dans cette turne !

Dernière investigation : nous nous sommes menottées aux grilles du Tribunal pour nous faire entendre.

Tiens bon, ne lâche pas. N’intente pas à ta vie, je t’en supplie. J’ai encore besoin de toi. Tu es ma fierté, mon mentor, mon TOUT pour vivre.

Je sais que tu n’as rien fait mon Papa. On va te sortir de là. Tu peux compter sur nous. On a la tête dure et tel un pitbull je ne lâcherai jamais.

D’ailleurs, la Présidente du Tribunal confirme que rien dans ton dossier ne tient la route. Elle dit vouloir te sortir de là très vite car elle te sait innocent.

Papa, tu vas être libre bientôt. Tu entends : LIBRE !

Je serai là, à ta sortie de prison. On sera tous là pour te serrer dans nos bras. 

Ensuite, accepte que je t’emmène chez un barbier. Je n’aimerai pas que tu gardes cette barbe grise, sale, jaunie, malodorante car elle me rappellera trop ton passage dans cette geôle avec ces matons tels des gorilles enragés comme tu me l’as si bien conté. Je veux que tu redeviennes le Papa classe que j’ai toujours vu en costume, cravate, bien rasé avec une allure élégante.

Ils t’ont détruit, t’ont enlevé ta dignité, ton droit de vote, ta liberté, t’ont maltraité mais ils n’ont pas réussi à nous enlever l’essentiel : l’amour qui nous lie dans la famille.

Rien ni personne ne pourra nous séparer. L’amour gagne toujours, c’est toi qui me l’as appris.

Je rétablirai la vérité face à cette mise à mort qu’ils t’ont fait pour masquer leurs erreurs, et pour tout le mal qu’ils ont fait à maman.

Tu sais, elle a perdu l’ouïe d’une oreille quand au procès elle t’a vu arriver menotté, en camisole de force et sauvagement poussé dans les marches du tribunal. Son tympan a explosé sur le champ et du sang s’est écoulé. Elle n’entend plus qu’une oreille maintenant.

Ils ont détruit les personnes que j’aimais le plus.

Je sais que je risque ma peau chaque jour car je m’attaque à DIEU ! Je comprends pourquoi tu me demandes de regarder toujours dans mon rétroviseur mais je n’ai pas peur d’eux.

Je saurai être rusée, habile.

Je rêve de m’infiltrer dans ce monde pour noter toutes les pratiques abusives, ces passes droits, ces corruptions, ces mensonges pour enfin cracher la vérité dans un livre.

Ce livre te lavera mon papa et il salira toutes ces ordures en retour ! C’est ma seule raison de vivre maintenant.

Tiens bon Papa ! On va te sortir de là. Tu seras blanchi, je te le promets !

A demain, pour un autre courrier.

Je t’aime, je t’aime, je t’aime

Ta fille alias ton radis creux.

Me laissant emportée par les vents d'Asie et par un tsunami telle une naufragée, est atterrie dans cette petite boîte qu'est le Himitsu-Bako, boîte aux secrets japonaise.

Ainsi démarre mon récit intitulé  La Délivrance : 

" Je me sens seule, abandonnée, comme enfermée dans une boîte. J'étouffe. Pas un souffle, pas un vent, le noir complet. Je manque de lumière mais j'erre de pièces en pièces sans trouver la sortie. J'ai la tête qui tourne, suis enivrée par ces odeurs d'essences de bois précieux. J'ai la nausée. Je me sens comme glissée de pièces en pièces, mais rien n'y fait: aucune issue s'offre à moi. Un vrai casse tête.

Je meurs de tous ces secrets que je porte en moi. Certains sont douloureux, mais un seul m'obsède. Il est le seul secret qui me donne la patience d'attendre l'homme qui saura un jour me délivrer de ces lieux en ouvrant les portes de mon coeur, de cette Liberté de prendre enfin mon élan.

Ce secret qui maintient mon esprit en éveil est celui de ce beau Kamikaze intitulé "Malgré Nous".

Malgré lui, avant de se sacrifier, il avait pour secret le plus fou, l'amour de Maiko, l'apprentie Geisha. Elle lui a donné des ailes pour ensuite accomplir sa mission suicide pour enfin s'écraser avec dignité et porter à bras le corps toute cette charge explosive...

Ce secret me remplit d'une force, telle une Déesse portée par cet amour impossible entre ces 2 êtres de sacrifice. Je me dois de le rendre éternel en le faisant vivre à travers moi. Mais comment ? suis si seule, si faible, si impuissante mais, petit à petit, je me laisse envahir par ce secret, il me donne une force incommensurable, je ne comprends pas, il vibre de 1000 feux dans le plus profond de mon être. Je sens la chaleur monter en moi, telle une boule de feu, de lumière. J'ai à coeur d'accomplir ma mission du bonheur.

Pour cela, je me laisse aller à la rêverie de cet amour chaque jour, je me sens brûlante, la fièvre monte, la température grimpe dans cet espace clos quand soudain : miracle !

Je vois de la lumière, je sens de l'air remplir mes poumons, un souffle caresse ma peau: c'est doux, c'est bon, c'est fort ! 

Que se passe-t-il ?

Le couvercle se lève, une respiration haletante, empreinte d'excitation, de fierté, une main tendue vient à moi.

J'ai peur ! peur de l'inconnu, peur du changement, peur de sauter mais en même temps une énergie me guide vers la sortie.  Un instant d'hésitation me paralyse, je lève la tête, je suis éblouie par la lumière et la pureté de cet être qui me regarde d'en-haut. Bien qu'il soit assis en position zazen, je me sens toute petite, fragile. Il m'inspire confiance, il m'apaise déjà. Je me sens aspirer comme dans un tourbillon de bien-être, je n'ai plus peur, je lâche prise. Quelle délivrance !

Je lui dévoile alors tous mes secrets, trop longtemps gardés. Il me tend la main, je la prend et sais qu'à jamais, la mienne restera dans la sienne.

Je me sens légère, vivante même, je respire à plein poumons, je vole dans les airs, un air chaud me caresse délicatement, telle une déesse rayonnante de lumière.

Il est mon Soleil, ma lueur d'espoir, mon chemin de vie : c'est lui, c'est mon Dieu.

Il transpire le bonheur, la sincérité, la sérénité, l'énergie positive. 

Il devient le reflet de mon miroir, une telle pureté me renverse, je me sens belle, femme libre et jamais plus muselée.

Il est mon Soleil Levant. Je suis son Pays : à nous 2, nous formons un Continent  "

Envers et contre tout

Cette couleur est partout !

En ce jour d’anniversaire

Je lève mon verre !

Oui , à ma fille : vœux de bonheur, d’une santé de Fer (prononciation du mot Vert en alsacien !)

Avec une vie remplie de vérités sincères !

Un peu versatile

Elle a du mal à s’affirmer

Tel un petit oiseau encore très fragile

J’ai du mal à l’aider

Mon enfant ne s’habille pas chez Vertbaudet

Mais se vêt toujours dans les couleurs Vert marine

Même nue comme un ver, elle est la plus belle vertébrée

De toute les « Laurine »

Elle a l’esprit ouvert,

La gentillesse d’un Golden Rétriver

N’a rien de pervers

Bien au contraire !

Même en anglais,

Je dirais qu’ell est very well

Plus de vertu je peux lui souhaiter

Pour pouvoir s’en sortir dans la Vie sans être forcément une véritable rebelle

Tel mon p’tit écureuil de vair

Elle est d’une âme si pure

Telle une princesse aux pantoufles de vair

Je désire qu’elle trouve son Prince Charmant et non une sale ordure !

Que vais-je lui préparer 

Pour la gâter ?

Quelques petites verrines

A base de saumon et d’aubergine !

Non, elle risquerait d’avoir la vérole

Car suis si loin d’être une Master Chef en cuisine !

Quelques saucissons secs, d’la mozzarella et des Knackis ball

Et me voilà en fée légendaire telle Mélusine !

Elle a une totale aversion

Pour les devoirs, quelle plaie !

Elle fait diversion

Et nous rentrons constamment en adversité

Des disputes renversantes

Que je me dois d’avoir mais tellement culpabilisantes

Bonjour le revers de la médaille ensuite

En m’accusant de vieille décrépite

Quelle merveille

Me voilà subitement munie d’une carte Vermeille !

On me félicite pourtant

De passer de nombreuses heures aux leçons

Malgré que je passe pour un pauvr’ Con

Mais, je n’peux quand même pas lâcher mon p’tit oisillon !

Elle préfère

Voir Simpson et Homère

Mais comment puis-je faire ?

Pour qu’elle est ce déclic, cet éclair ?

Je me sens perdue les Amis d’Ailleurs

Mais comme je crois à la symbolique des couleurs

Le Vert, c’est l’Espoir

De ne pas la voir choir

Tel un Pic vert persistant

Je lui souhaite de percer son nid

Pour trouver sa place

Dans ce grand espace

Pour qu’elle cesse enfin d’être un Pic mar

Qui picasse et pleupleute dès qu’elle en a marre !

Et qu’elle ne soit plus la revêche

Tel un Pic épeiche

Mon homme, bien qu’il soit malin,

Et en plus producteur industriel de vérins,

N’arrive pas non plus à lui créer certains automatismes

Pour enfin se mettre au travail avec prisme

Je l’aime ma petite Liliputienne adorée

Et lui souhaite le plus beau voyage de vie comme Gulliver !

Que tous ses rêves soient exaucés

Pour qu’elle un avenir serein dans cet Univers

Bon Anniversaire !

Maman, alias Plumelégère !

Gars aux Morilles !

C’est à travers les rues d’la ville

Que les décharges du canton

Proposaient de p’tites morilles

Sans souci du qu’en dira-t-on

Sans peur face à ces p’tites commères,

J’zieutaient dans tous coins précis

Que même sous les réverbères 

J’me suis pas défendu de v’nir ici..

Gars aux Morilles !

Tout à coup la vie bien close

Où j’vivais comme un animal

S’ouvre, on n’sait pourquoi. Je suppose

Que c’est un bien pour un mal.

Le pauvr’, en sortant de son vidoir

Dit « C’est aujourd’hui que j’la gagne ! »

Il parlait de sa victoire

De sortir de ce p’tain de bagne !

Gars aux Morilles ! …

L’patron d’la boulangerie

Criait, éperdu : «  Nom de Nom !

C’est hallucinant ! l’gars aux Morilles

N’avait jamais connu de rançon ! »

Dès que la belle boulangère

Sut que le pauvr’ était millionnaire,

A aussitôt profiter de cette chance,

En n’ayant d’yeux que pour cette tanche

Gars aux Morilles !..

Celle là même qui, naguère,

Le snobait d’un œil nauséabond,

Fuyait, prouvant qu’elle n’avait guère,

D’intérêt pour ce Morille bond

D’autant plus vaine était sa crainte

Que c’te Morille était poison

Par métaux lourds, quelle appréhension !

Tout le monde se précipite

Tel des chiennes en rut,

Sauf une vieille décrépite

Nom d’une pipe en bois brut ;

Voyant que toutes le dévorent ;

Le nouveau riche accéléra

Son dandinanement vers le corps

De la vieille  plein de gras

Gars aux Morilles ! …

« Bah ! soupirait la centenaire

Qu’on puisse encore me désirer,

Ce serait extraordinaire,

Et pour tout dire, inespéré ! »

Le nanti pensait, impassible,

« Qu’on le prendra pour un souillon,

C’est complètement impossible… »

La suite lui prouva que non !

Gars aux Morilles ! …

Supposez que l’un de vous puisse être,

Comme le parvenu, obligé de

Se cacher derrière une ancêtre ;

Est-ce que ce serait honteux ?

Qu’une solution pareille, m’échoie,

C’est, j’en suis convaincu, la vieille

Qui hurlerait aux aboies   !

Gars aux Morilles !

Mais, si c’était l’homme aux morilles

Aux « feux de l’amour » vaut son Prix,

On sait qu’en revanche, il ne brille

Ni par l’égoût, ni par laisse pris.

Lors, au lieu d’opter pour la vieille,

Comme l’aurait fait n’importe qui,

Il saisit la pipe à l’oreille

Et l’enfonça dans un pli !

Gars aux Morilles ! …

La suite sera détestable,

Heureusement, je peux

Le dire, même pas regrettable,

Ca va nous faire rire un peu ;

Car la pipe, au moment suprême,

Criait : «  Pipe Line ! », fumait beaucoup,

Comme l’Ohm résistant même,

Elle « tempère » jusqu’au bout.

Gars aux Morilles !